<martinh@gnu.org>
<l_martin@worldnet.fr>
Copyright (c) 1998 Martin Hamilton, tous droits de reproduction réservés. Ce document est un « document libre ». Vous pouvez le modifier ou le redistribuer si vous respectez les termes de la version 2 ou ultérieure de la GNU General Public License
Si vous avez obtenu ce document dans le répertoire HOWTO d'un site Linux ou sur un CD-ROM, vous pouvez vérifier la page KickStart HOWTO
pour voir s'il n'y a pas une nouvelle version de disponible.
La version 5 de Linux RedHat est livrée avec un utilitaire peu connu (et jusqu'à aujourd'hui quasiment pas documenté) appelé KickStart. Il vous permet d'automatiser (presque) toute l'installation d'une distribution Linux RedHat et notamment:
Les utilisateurs perspicaces d'une distribution RedHat auront probablement réalisé qu'il s'agit des principales étapes de l'installation manuelle d'une distribution RedHat. KickStart vous permet d'automatiser le processus d'installation en plaçant les informations que vous rentreriez normalement au clavier dans un fichier de configuration.
Mais attendez, il y a mieux!
Une fois le processus d'installation achevé, KickStart vous permet
de spécifier une liste de commandes shell que vous souhaitez voir
exécutées. Cela signifie que vous pouvez automatiquement installer des
logiciels locaux qui ne font pas partie de la distribution
RedHat (et oui, il existe bien d'autres logiciels libres que ceux
fournis avec la distribution RedHat! Certains ne peuvent, pour des
raisons légales, être distribués par RedHat, par exemple: les systèmes
de cryptage ssh
et PGP
) et procéder aux derniers
réglages nécessaires pour rendre votre nouveau système d'exploitation
parfaitement opérationnel.
Il y a deux manières d'utiliser KickStart. La première est de copier le fichier de configuration de KickStart sur une disquette d'amorçage RedHat. La seconde est d'utiliser une disquette d'amorçage classique et de récupérer ce fichier de configuration via le réseau.
Dans les deux cas, vous aurez besoin:
Si vous souhaitez récupérer le fichier de configuration via le réseau, vous aurez également besoin:
Il doit être possible de se passer du serveur BOOTP - cela est implicite dans la documentation de KickStart. Mais je n'ai pas essayé moi-même. De même, il doit être possible de procéder à l'installation depuis un CD-ROM plutôt que depuis un serveur NFS. Si vous essayez l'une de ces deux possibilités, faites moi savoir comment vous avez procéder pour que je puisse l'indiquer dans ce document.
Notez qu'il n'est pas absolument indispensable que le serveur NFS contienne la distribution RedHat et le fichier de configuration KickStart, cela rend juste les choses un petit peu plus simples de tout avoir à un seul endroit.
Tout ce que vous avez à faire est de copier le fichier de configuration de KickStart sur la disquette d'amoçage RedHat sous le nom ks.cfg:
mcopy ks.cfg a:
La disquette est particulièrement remplie, et vous pourriez avoir
besoin de détruire certains fichiers pour faire de la place. J'ai
réussi à mettre mon fichier de configuration sur la disquette en
supprimant tous les fichiers de messages qu'affiche normalement
SYSLINUX
:
mdel a:\*.msg
Vous pouvez également éditer le fichier de configuration de
SYSLINUX
: syslinux.cfg. Il est situé à la racine de
la disquette d'amorçage. Le fichier syslinux.cfg suivant
permet de passer immédiatement en mode KickStart lorsque la machine
démarre:
default ks
prompt 0
label ks
kernel vmlinuz
append ks=floppy initrd=initrd.img
Si vous vous demandez ce que peuvent bien être ces BOOTP et DHCP, une description détaillée est disponible sur le site DHCP. NFS est documenté en détail dans le NFS HOWTO.
Dans la configuration NFS + BOOTP/DHCP que nous considérons, le fichier de configuration de KickStart doit être montable par NFS par la machine que l'on installe à partir de /kickstart/IPADDR-kickstart sur le serveur BOOTP/DHCP, où IPADDR est l'adresse IP de la nouvelle machine. Par exemple /kickstart/198.168.254.254-kickstart pour la machine 198.168.254.254.
En théorie, il doit être possible de modifier cet emplacement en
renvoyant le paramètre bf
(boot file) dans la
réponse du serveur BOOTP/DHCP. Il doit même être possible
d'avoir ces fichiers montés par NFS à partir d'une autre machine.
Pour exporter par NFS certains répertoires à partir d'une machine Linux existante, créez le fichier /etc/exports avec un contenu ressemblant à:
/kickstart *.swedish-chef.org(ro,no_root_squash)
/mnt/cdrom *.swedish-chef.org(ro,no_root_squash)
Notez que si vous n'avez pas enregistrer les adresses IP que vous allez utiliser dans le DNS, le serveur NFS ou le portmapper RPC risque de vous rejeter. Vous pouvez probablement vous en sortir en indiquant les paires adresse IP/masque réseau dans les fichiers de configuration:
/kickstart 198.168.254.0/255.255.255.0(ro,no_root_squash)
et dans /etc/hosts.allow:
ALL: 194.82.103.0/255.255.255.0: ALLOW
Soyez conscient que si vous indiquez le mot de passe de root dans le fichier de configuration de KickStart ou exportez par NFS des répertoires contenant des informations sensibles, vous devrez prendre soin de rendre ces informations accessibles à aussi peu de personnes que possible. Cela peut être fait en restreignant les permissions des répertoires exportés, par exemple en indiquant un hôte ou un sous-réseau particulier plutôt qu'un domaine entier.
La plupart des serveurs NFS requièrent que vous indiquiez à
mountd
et nfsd
(sur certaines versions d'Unix, ils sont
précédés du préfixe rpc.
) que le fichier /etc/exports a
été modifié - habituellement en envoyant un SIGHUP
. Il existe
souvent un programme ou un script appelé exportfs
qui fera
cela pour vous, par exemple:
# exportfs -a
Si NFS ne fonctionne pas lorsque votre machine démarre, les répertoires pourront ne pas être exportés automatiquement. Essayez de redémarrer la machine ou lancer les programmes suivants sous root:
# portmap
# rpc.nfsd
# rpc.mountd
Comme mentionné précédemment, sur certains système le préfixe
rpc.
n'est pas utilisé. Dans les distributions Unix les plus
récentes, ces programmes se trouvent dans le répertoire
/usr/sbin qui peut ne pas encore être dans votre
variable PATH. Le programme portmap
est parfois appelé
rpcbind
, sous Solaris par exemple.
Si vous utilisez le serveur BOOTP CMU avec DHCP et les extensions d'adressage dynamique évoqué plus haut, une entrée du fichier /etc/bootptab (/etc/bootptab est l'emplacement normal du fichier de configuration de BOOTP/DHCP) devrait ressembler à cela:
.dynamic-1:ip=198.168.254.128:T254=0x30:T250="ds=198.168.254.2:
dn=swedish-chef.org:sm=255.255.255.0:gw=198.168.254.1:
dl=0xFFFFFFFF":
(passages à la ligne pour plus de clarté)
Cette ligne indique que les nouvelles machines se verront affecter dynamiquement une adresse commençant à 198.168.254.128 et continuant pour les 48 adresses (la valeur héxadécimale 30) suivantes. Chaque client recevra en retour la valeur de T250. Dans notre exemple, cela donne:
ds
) à 198.168.254.2; dn
) à swedish-chef.org; sm
) à
255.255.255.0; gw
) à
198.168.254.1; dl
) (combien de temps l'adresse sera
valide) à « pour toujours ».Il semble qu'un grand nombre de versions de ce serveur ne gèrent pas l'adressage dynamique. Pour celles-ci, vous devrez énumérer les adresses physiques (typiquement MAC Ethernet) de chacune des machines à installer dans /etc/booptab. Ces entrées devraient ressembler à quelque chose comme:
bork.swedish-chef.org:\
ip=198.168.254.128:\
ha=0000E8188E56:\
ds=198.168.254.2:\
dn=swedish-chef.org:\
sm=255.255.255.0:\
gw=198.168.254.1:\
dl=0xFFFFFFFF":
Notez que le paramètre ha
correspond à l'adresse physique de
la machine à installer.
Le fichier de configuration se compose de trois sections principales:
Il existe d'autres possibilités que nous n'aborderons pas ici mais qui pourraient marcher. Pour de plus amples informations, regardez l'exmple de fichier de configuration de KickStart dans misc/src/install/ks.samp et le fichier doc/README.ks dans le répertoire i386 d'une distribution RedHat sur votre CD-ROM ou sur un site miroir de RedHat.
Les commandes que j'ai utilisées sont:
Configuration de la langue, pour l'anglais:
lang en
Configuration du réseau, pour utiliser BOOTP/DHCP:
network --bootp
serveur NFS et répertoire à partir duquel l'installation doit avoir lieu:
nfs --server chicken.swedish-chef.org /mnt/cdrom
pour utiliser le serveur NFS chicken.swedish-chef.org et
essayer de monter la distribution RedHat à partir du répertoire
/mnt/cdrom.
Sélection du type de clavier, pour un clavier anglais:
keyboard uk
Efface le secteur d'amorçage du disque (MBR) - enlève tous les programmes de lancement pouvant s'y trouver.
Efface les partitions existantes, pour supprimer toutes les partitions disque avant l'installation:
clearpart -all
Partionne le disque, pour créer un système de fichier de 500Mo:
part / --size 500
Effectue une nouvelle installation de RedHat.
Définit la souris utilisée, pour une souris PS/2 ou compatible:
mouse ps/2
Définit le fuseau horaire, pour l'heure anglaise:
timezone --utc Europe/London
Définit le mot de passe initial de root, basé sur un mot de passe déjà crypté:
rootpw --iscrypted XaacoeGPmf/A.
Installe le programme LILO, pour l'installer dans le secteur d'amorçage du disque (MBR):
lilo --location mbr
Paquetages à installer - voir ci-après.
Commandes shells à lancer après l'installation - voir ci-après.
Notez que le répertoire dans lequel KickStart va chercher la distribution RedHat doit contenir un sous-répertoire RedHat qui contient la distribution RedHat pour la plate-forme considérée. Dans notre exemple, nous devrions avoir quelque chose comme:
/mnt/cdrom/RedHat
/mnt/cdrom/RedHat/base
/mnt/cdrom/RedHat/contents
/mnt/cdrom/RedHat/i386
/mnt/cdrom/RedHat/instimage
/mnt/cdrom/RedHat/RPMS
/mnt/cdrom/RPM-PGP-KEY
Si vous souhaitez créer vos propres mots de passe cryptés, il vous suffit d'utiliser Perl:
% perl -e 'print crypt("schmurrdegurr", "Xa") . "\n";'p
Autres options que je n'ai pas testées:
Installe à partir d'un CD-ROM plutô que du réseau.
Déclare explicitement les détails d'un périphérique, par exemple:
device ethernet 3c509 --opts "io=0x330, irq=7"
D'autres valeurs de device
sont possibles dont scsi
pour les contrôleurs SCSI et cdrom
pour les
gestionnaires de CD-ROM propriétaires.
Met à jour une installation existante au lieu d'en installer une nouvelle.
Configure le serveur X-Window, la carte graphique et le moniteur, par exemple:
xconfig --server "Mach64" --monitor "tatung cm14uhe"
Je n'ai pas beaucoup creusé cette dernière option car je ne prévois pas d'utiliser X sur les machines installées avec KickStart. Si vous le faites, tenez moi au courant.
Voici à quoi ressemble maintenant la première partie du fichier de configuration de KickStart:
lang en
network --bootp
nfs --server chicken.swedish-chef.org /mnt/cdrom
keyboard uk
zerombr yes
clearpart --all
part / --size 500
part swap --size 120
install
mouse ps/2
timezone --utc Europe/London
rootpw --iscrypted XaacoeGPmf/A.
lilo --location mbr
La partie du fichier de configuration de KickStart consacrée aux
paquetages débute par une ligne avec la directive %packages
.
Elle est suivie par l'un des deux types de spécifications de
paquetage: des paquetages peuvent être installés
individuellement en donnant le nom de leur RPM (sans la version ni la
plate-forme), des groupes de paquetages peuvent être installés
en donnant le nom de leur groupe.
Voici un exemple de la section des paquetages d'un fichier de configuration de KickStart:
%packages
@ Base
netkit-base
bind-utils
ncftp
rdate
tcp_wrappers
traceroute
cmu-snmp
Bien, à quoi correspondent ces groupes? Il y a un grand nombre de groupes définis par défaut dans un fichier nommé base/comps dans le répertoire racine de la distribution RedHat. Voici ceux que l'on pouvait y trouver au moment où j'écris ces lignes:
Vous noterez qu'ils correspondent aux différentes configurations qui vous sont proposées lors de l'installation manuelle. Notez également que certains paquetages sont présents dans plusieurs groupes, sans que cela pose de problème lors de l'installation. L'entrée d'un groupe dans la liste comps ressemble à quelque chose comme:
0 Extra Documentation
sag
lpg
howto
faq
man-pages
end
Il semble que les groupes dont le nom est précédé d'un 1 fasse partie de l'installation par défaut. Il semble donc possible de pousser un peu plus loin la personnalisation du processus d'installation en créant ses propres groupes ou en redéfinissant les groupes existant. Gardez moi au courant si vous essayez de le faire.
C'est probablement la fonctionnalité la plus intéressante et en tous cas celle qui n'a pas d'équivalent direct dans le processus d'installation manuel. Ce que nous pouvons faire ici est de définir un ensemble de commandes de niveau shell qui seront exécutées une fois l'installation terminée (partitionnement du disque, installation des paquetages, etc.)
Cette section débute par la directive %post
dans le
fichier de configuration de KickStart. Vous pouvez ensuite utiliser
tous les utilitaires qui viennent d'être installés sur votre
nouvelle machine Linux, par exemple:
%post
ln -s /etc/rc.d/init.d /etc/init.d
ln -s /etc/rc.d/rc.local /etc/rc.local
ln -s /usr/bin/md5sum /usr/bin/md5
ln -s /usr/bin/perl /usr/local/bin/perl
chmod ug-s /bin/linuxconf
mkdir /var/tmp/tmp
perl -spi -e 's!image=/boot/vmlinuz-.*!image=/boot/vmlinuz!' /etc/lilo.conf
rm /etc/rc.d/rc*.d/*sendmail
Vous pouvez également rediriger les flux standards:
cat <<EOF >>/etc/passwd
squid:*:102:3500:Squid Proxy:/usr/squid:/bin/bash
EOF
cat <<EOF >>/etc/group
cache:x:3500:
EOF
Modifier les scripts de lancement:
cat <<EOF >>/etc/rc.local
echo 8192 > /proc/sys/kernel/file-max
echo 32768 > /proc/sys/kernel/inode-max
[ -x /usr/sbin/sshd ] && /usr/sbin/sshd
[ -x /usr/sbin/cfd ] && /usr/sbin/cfd
EOF
Définir les entrée de crontab:
cat <<EOF >/tmp/crontab.root
# Keep the time up to date
0,15,30,45 * * * * /usr/sbin/ntpdate -s eggtimer 2>&1 >/dev/null
# Recycle Exim log files
1 0 * * * /usr/exim/bin/exicyclog
# Flush the Exim queue
0,15,30,45 * * * * /usr/exim/bin/exim -q
EOF
crontab /tmp/crontab.root
rm /tmp/crontab.root
Et même installer d'autres RPM que vous avez créés:
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/squid.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/ssh.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/exim.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/cfengine.rpm
rpm -i ftp://chicken.swedish-chef.org/rpms/linux.rpm
ssh-keygen -b 1024 -f /etc/ssh_host_key -N ""
depmod -a
Démarrer la machine à installer à partir de la disquette d'amorçage
RedHat comme d'habitude, mais au lieu de presser
ENTRÉE
à l'invite du programme SYSLINUX
,
tapez linux ks
.
Si vous avez de la chance, c'est tout ce que vous aurez à faire!
Si vous avez modifié la disquette d'amorçage comme mentionné plus haut, vous n'avez même pas besoin de vous préoccuper de ce qui suit :-)
Comme nous ne faisons qu'automatiser les différentes étapes du processus d'installation RedHat, une boîte de dialogue peut apparaître au cas où KickStart n'arrive pas à déterminer ce qu'il doit faire. Le cas le plus probable est qu'il ne détecte pas automatiquement votre carte réseau, il vous demandera alors de lui fournir son IRQ et son adresse mémoire d'entrée/sortie.
La disquette d'amorçage RedHat boot.img
est au format
MS-DOS et utilise le programme SYSLINUX
pour se lancer. La
disquette supplémentaire supp.img
est au format Linux
ext2. Si votre noyau intègre la gestion des périphériques
loopback, vous pouvez monter ces deux fichiers dans votre
système de fichiers:
# mkdir -p /mnt/boot /mnt/supp
# mount -o loop -t msdos boot.img /mnt/boot
# mount -o loop supp.img /mnt/supp
Vous devriez maintenant être capable de voir et de manipuler
les fichiers des disquettes d'amorçage et supplémentaire
respectivement sous /mnt/boot et /mnt/supp. Ouf!
Notez que d'anciennes versions de mount
peuvent ne pas
être capables de gérer l'option -o loop
. Dans ce cas,
vous devrez utiliser losetup
pour configurer le périphérique
loopback pour chacun des fichiers:
# losetup /dev/loop0 boot.img
# mount -t msdos /dev/loop0 /mnt/boot
Vous aurez peut-être également besoin d'utiliser
explicitement l'option -t ext2
lorsque vous monterez la
disquette supplémentaire. Cependant, les personnes ayant une
distribution Linux récente ne devraient pas avoir à se soucier de
cela.
Bien sûr, si vous ne voulez pas prendre de risque , vous pouvez utiliser les véritables disquettes plutôt que leurs images. Si votre temps est précieux, vous préférerez probablement utiliser les périphériques loopback car vous pourrez alors utiliser des images des disquettes plutôt que de supporter les temps d'attente liés à la lecture de véritables disquettes.
Si vous voulez modifier la procédure d'installation elle-même, son code source se trouve sur le CD-ROM RedHat ou sur le site miroir RedHat le plus proche dans le répertoire misc/src/install à partir du répertoire racine i386.
Si vous examinez la disquette d'amorçage RedHat, vous verrez qu'en plus du noyau vmlinuz, il y a un gros fichier initrd.img:
-rwxr-xr-x 1 root root 559 May 11 15:48 boot.msg
-rwxr-xr-x 1 root root 668 May 11 15:48 expert.msg
-rwxr-xr-x 1 root root 986 May 11 15:48 general.msg
-rwxr-xr-x 1 root root 968842 May 11 15:48 initrd.img
-rwxr-xr-x 1 root root 1120 May 11 15:48 kickit.msg
-r-xr-xr-x 1 root root 5352 May 11 15:48 ldlinux.sys
-rwxr-xr-x 1 root root 875 May 11 15:48 param.msg
-rwxr-xr-x 1 root root 1239 May 11 15:48 rescue.msg
-rwxr-xr-x 1 root root 402 May 11 15:48 syslinux.cfg
-rwxr-xr-x 1 root root 444602 May 11 15:48 vmlinuz
Vous l'aurez deviné, il s'agit d'un autre sytème de fichiers au format ext2 enregistré comme un fichier - mais avec un truc en plus. Il est compressé! Vous pouvez le décompresser et le monter:
# gzip -dc /mnt/boot/initrd.img >/tmp/initrd.ext2
# mkdir /mnt/initrd
# mount -o loop /tmp/initrd.ext2 /mnt/initrd
La partie probablement la plus importante de ce système de fichiers est sa collection de modules chargeables par le noyau qui sont sur la disquette d'amorçage. Si vous souhaitez intégrer la nouvelle version d'un gestionnaire, vous devrez soit remplacer vmlinuz par un nouveau noyau dans lequel ce gestionnaire sera lié statiquement, soit remplacer ce gestionnaire dans la collection de modules. Que dire d'autre sinon que vous pouvez supprimer certains modules pour faire de la place sur la disquette!
La collection de modules est le fichier modules/modules.cgz.
Devinez-vous de quoi il s'agit? Et bien croyez le ou non, c'est une
archive cpio
compressée! Voici comment l'utiliser:
# gzip -dc /mnt/initrd/modules/modules.cgz >/tmp/modules.cpio
# cpio -itv <modules.cpio >modules.listing
# mkdir modules
# cpio -idumv <../modules.cpio
Je ne crois pas qu'il existe actuellement sous Linux une façon d'accéder de manière transparente aux systèmes de fichiers compressés (en tous cas avec les distributions les plus courantes). Faites le moi savoir si vous avez des informations là-dessus!
Si vous modifier quelque chose, rappelez vous:
cpio
pour recréer l'archive. La façon de
procéder est laissée en exercice au lecteur ...gzip
pour compresser cette archive;gzip
;Vous pouvez maintenant créer de nouvelles disquettes d'amorçage avec:
# cat boot.img >/dev/fd0
Le format des paquetages RPM est déjà abondamment documenté, notamment dans le livre Maximum RPM d'Ed Bailey que vous pouvez télécharger depuis le site RPM ou trouver dans toutes les bonnes librairies! Cette section présente quelques trucs pour les gens pressés.
Les paquetages RPM sont construits à partir d'un fichier de spécification. Il consiste (de la même manière que le fichier de configuration de KickStart) d'un ensemble d'étapes à accomplir pour construire le paquetage - on suppose que vous avez à le construire à partir des sources, potentiellement pour plusieurs plates-formes, et avez besoin d'y appliquer des corrections avant la compilation. Une fois construit et installé, un fichier RPM sera créé à partir des fichiers et des répertoires que vous avez spécifiés comme étant associés au paquetage. Il est important de noter que RPM n'a aucune idée des fichiers et répertoires liés à un paquetage donné - vous devez le lui dire.
Voici un exemple de spécification pour une version personnalisée du du serveur Cache WWW Squid:
Summary: Squid Web Cache server
Name: squid
Version: 1.NOVM.22
Release: 1
Copyright: GPL/Harvest
Group: Networking/Daemons
Source: squid-1.NOVM.22-src.tar.gz
Patch: retry-1.NOVM.20.patch
%description
Juste une première tentative d'empaquetage d'un serveur Squid pour
l'installer facilement sur notre serveur RedHat Linux
%prep
%setup
%build
configure --prefix=/usr/squid
perl -spi -e 's!#( -DALLOW_HOSTNAME_UNDERSCORES)!$1!' src/Makefile
make
%install
make install
%files
/usr/squid
Voici comment construire ce RPM:
% mkdir -p SOURCES BUILD SRPMS RPMS/i386
% cp ~/squid-1.NOVM.22-src.tar.gz SOURCES
% cp ~/retry-1.NOVM.20.patch SOURCES
% rpm -ba squid-1.NOVM.22+retry-1.spec
Cela va créer automatiquement un sous-répertoire dans le répertoire
BUILD dans lequel il va déballer le code source et lui
appliquer les corrections (de nombreuses options concernant les
corrections sont disponibles, voir le livre pour plus de détails). RPM
va maintenant automatiquement construire le paquetage en lançant
configure
suivi de make
, l'installer avec make
install
et prendre une ``photo'' des fichiers situés dans
/usr/squid. C'est cette dernière qui va constituer le binaire
RPM du logiciel Squid.
Notez que l'on peut insérer des commandes shell au cours des phases
de décompression, construction et d'installation, par exemple des
appels en perl
pour modifier des paramètres de compilation.
Le fichier RPM final sera placé dans le répertoire RPMS
dans le sous-répertoire de la plate-forme correspondante
i386. Dans notre exemple, il s'appelera
squid-1.NOVM.22-1.i386.rpm. Notez que le nom du fichier est
créé en collant les valeurs de certains des paramètres du fichier de
spécification: Name
, Version
et Release
suivi de la plate-forme, i386 dans ce cas. Gardez cela en
mémoire lorsque vous créerez des RPM afin d'éviter de leur donner des
noms exagérément longs.
Il est également intéressant de savoir que l'on peut contruire des RPM sans avoir à reconstruire tout le paquetage, par exemple:
Summary: Linux 2.0.35 kernel + filehandle patch + serial console patch
Name: linux
Version: 2.0.35+filehandle+serial_console
Release: 1
Copyright: GPL
Group: Base/Kernel
Source: linux-2.0.35+filehandle+serial_console.tar.gz
%description
C'est juste une première tentative de créer un paquetage du noyau
Linux avec ses corrections pour l'installation de notre serveur RedHat
Linux.
%prep
echo
%setup
echo
%build
echo
%install
echo
%post
/sbin/lilo
%files
/lib/modules/2.0.35
/boot/vmlinuz
Dans ce cas, nous créons simplement un RPM composé du fichier /boot/vmlinuz et du contenu du répertoire /lib/modules/2.0.35, et exécutons /sbin/lilo après que le paquetage a été installé sur une nouvelle machine. Si vous connaissez une meilleure façon d'écrire le fichier de spécification, faites le moi savoir.
Q: Peut-on appliquer automatiquement toutes les corrections de RPM? Et comment?
R1:Copiez les RPMs que vous voulez installer dans le répertoire RPMS à partir duquel l'installation aura lieu, supprimez les anciens RPMs et mettez à jour le fichier /RedHat/base/hdlist avec le détail des nouveaux RPMs. Voir ci-dessous un script d'Eric Doutreleau qui fait cela pour vous. Si vous le faites vous-même, souvenez-vous de lancer genhdlist après!
R2:Essayer ce script Perl: patchup. Il compare les RPMs que votre système a installé avec ceux présents dans un répertoire donné et fournit une liste de ceux qu'il pense vous devriez mettre à jour. Il peut même les installer pour vous si vous lui faites confiance.
R3: rpm2hml est une version bien plus puissante (12Mo de C contre une page de Perl!) de R2.
Q: Un unique fichier de configuration sur le serveur d'installation pour tous les clients, peut-être une solution de repli après avoir essayé IPADDR-kickstart?
R: ?
Q:Plus de souplesse lorsque les chose vont mal - par exemple demander un chemin alternatif si la distribution ne se trouve pas sur le CD-ROM.
R: ?
Q: Exclusion explicite de paquetages - par exemple touts sauf sendmail.
R: ?
Q:Choisir quels services sont lancés automatiquement au démarrage par les scripts dans /etc/rc.d/.
R: L'utilitaire chkconfig vous permet de configurer les services qui doivent être lancés au démarrage. Vous pouvez l'utiliser parmi les scripts lancés après l'installation par exemple pour lancer ypbind dans les runlevel 3, 4 et 5:
chkconfig --level 345 ypbind on
et il va lancer ypbind sur le niveau 345.
Q: Quand les commandes shell de la section %post
s'exécutent, envoyer leur sortie vers une autre console plutô
que d'écrire sur l'écran principal. Cela peut-il être fait
dans la section des commandes shell en utilisant open
?.
R: Pas de problème! Il suffit de faire quelque chose comme:
exec >/dev/tty5
Q: Le code de création de système de fichiers vérifie-t-il existence de blocs défectueux?
R: Si vous passez sur la console sur laquelle les sorties de la création du système de fichiers sont affichées, vous ne verrez aucune mention indiquant que le test `read-only' a été effectué.
Remerciements à Eric Doutreleau pour ses informations sur
chkconfig, l'adaptation du fichier de configuration de
SYSLINUX
et pour son script Perl d'actualisation des RPM.
Voici le script d'Eric pour ajouter les RPM actualisés dans les répertoires de la distribution RedHat:
#!/usr/bin/perl
#
$redhatdir="/cdrom/i386";
$rpmdir="/cdrom/i386/RedHat/RPMS/";
$updatedir="/cdrom/updates/";
@OTHERDIR=($updatedir);
foreach $dir (@OTHERDIR)
{
print "update for $dir\n";
system(" find $dir -name \"*.rpm\" -exec cp {} $rpmdir \\; ");
}
chdir($contribdir) || die "peux pas aller dans $contribdir $!\n";
system("chmod -R 755 $redhatdir");
chdir($rpmdir) || die "problem to go in $rpmdir $!\n";
#
# remove the old file
#
opendir(DIR,'.');
@package=grep(/\.rpm$/,readdir(DIR));
foreach $file (@package)
{
$file =~ /(.*)\-([\d+|\.]+\w*)\-(\d+)\.[i386|noarch].*/;
$nom=$1;
$version=$2;
$buildvers=$3;
if ($NOM{$nom})
{
$version2=$VERSION{$nom};
$buildver2=$BUILDVERS{$nom};
$file2=$FILE{$nom};
$nom2=$NOM{$nom};
if ( $version2 gt $version )
{
print "$file2 is newer than $file\n";
unlink($file);
}
else
{
if ( $version2 lt $version )
{
print "$file is newer than $file2\n";
unlink($file2);
$VERSION{$nom}=$version;
$BUILDVERS{$nom}=$buildvers;
$FILE{$nom}=$file;
$NOM{$nom}=$nom;
}
else
{
# print "$file2 $file same version version\n";
if ( $buildver2 > $buildvers )
{
print "$file2 : $buildver2 est mieux que $file : $buildvers\n";
unlink($file);
}
else
{
print "$file2 : $buildver2 is older than $file : $buildvers\n";
unlink($file2);
$VERSION{$nom}=$version;
$BUILDVERS{$nom}=$buildvers;
$FILE{$nom}=$file;
$NOM{$nom}=$nom;
}
}
}
}
else
{
$VERSION{$nom}=$version;
$BUILDVERS{$nom}=$buildvers;
$FILE{$nom}=$file;
$NOM{$nom}=$nom;
}
}
# we do the hard thing here
#
system("$redhatdir/misc/src/install/genhdlist $redhatdir");